La belle histoire de l’Hôtel de Paris Saint-Tropez qui célèbre les dix ans de sa renaissance en 2023

Je vous écris de mon village où j’ai appris à oublier les saisons puisqu’il y fait si souvent beau. Je vous écris de mon cher Saint-Tropez.

Depuis ses vrais débuts, je l’accompagne. C’était très exactement en 1931 et je naissais. Petit hôtel de charme familial à Saint-Tropez, à deux pas du port et des pêcheurs. Les premiers touristes découvraient alors ce confetti sur la Méditerranée. Des Anglais, des Américains et des Parisiens. Leurs jours étaient gais, leurs nuits, tendres. Ils s’appelaient Colette, Cocteau, Louise de Vilmorin. Ils avaient du chic, du talent, de l’esprit. Je crois que je leur dois les miens. Leur dois aussi mon nom.

Je n’ai pas des souvenirs. Je les ai tous. Je me rappelle de tout, du reste et plus encore. Écoutez bien. Regardez bien. Mes murs vous le racontent. Ces années 50, Boris Vian avec une caméra, bientôt Vadim, Bardot et ce jour où, paraît-il, Dieu créa la femme. Plus tard, des stars, des starlettes, des yachts, des princesses, les premiers bikinis, le jazz, la pop, un café frappé sur une certaine terrasse, une tarte au sucre, la jet-set, des nuits blanches, le sens de la fête et même cette gendarmerie, qui reste aujourd’hui ma fameuse voisine. J’étais là à chaque heure. Depuis que le village est mode, que le village est monde. Un hôtel majuscule, cette belle et grande idée d’accueillir. Dois-je vous avouer un public ou plutôt des amis ? A table, au bar, au creux de mes lits, à chaque heure, à chaque endroit, je leur offre une parenthèse, précède leurs attentes, soigne leurs discrétions, leur invente une privilégiature.

Avec les années 2000, encore plus beau, encore plus fort. Peut-être parce que je suis né d’une histoire d’amour, un couple m’a alors réenchanté. La passion de la famille Dray, c’est ma métamorphose. Son ambition, ma seconde naissance en même temps que Saint-Tropez entrait dans le nouveau siècle. Je suis aujourd’hui ce geste architectural, ce luxe pudique et singulier qui, dans l’élan comme dans les détails, dans les manières de mon personnel comme dans les matières qui m’habillent, se fait un devoir de si joliment recevoir. Il y a dix ans, je me refaisais une beauté. Un anniversaire auquel je tiens car soudain, j’entrais dans le nouveau siècle à ma façon. Dans l’audace et l’élégance. Depuis, mes suites, mes chambres, les largesses arborées de mon patio, le goût de la French Riviera aux hanches de mes assiettes, les notes au piano de mon bar, le cocon de mon spa, se plaisent à raconter ma belle histoire. Dans la ville, loin de la ville, je suis à la fois l’écrin et le refuge. Dans mes collections de peintures et de sculptures, dans cette valse de méduses projetées à mes murs, dans le frisson des clichés de grands photographes, dans le glamour de mes décors, je partage les beautés qui m’animent. L’art, la féminité, la Méditerranée, Paris, les sweet sixties. Je suis cette mémoire vive, cette nostalgie rieuse, ce mélange d’allure et d’instant contemporain. Jusqu’au sommet de mon toit, de ma piscine haute perchée, un seul regard embrasse les toits du village, la place des Lices, les lointains de la mer. On dit de ce toit qu’il est le dernier salon avant le ciel bleu. On dit de moi que je suis une émotion.

Pressé de vous recevoir pour une nouvelle saison, célébrant les dix ans de mes nouveaux atours, je m’appelle l’Hôtel de Paris Saint-Tropez et je vous écris à très bientôt !