Rendez-vous
avec Serge July

Saint-Tropez, le 31 octobre 2019

«New-York : Trop c’est juste assez».

New-York lessiveuse, New-York lupanar congestionné, New-York studio d’enregistrement géant, New-York concentration humaine la plus rock au monde, New-York plus grand studio de cinéma à ciel ouvert du monde, New-York atelier de la modernité et enfin, New-York Pays à lui tout seul.

Voilà comment Serge July, patron de presse unique en son genre, fondateur du célèbre quotidien Libération avec lequel il a chevauché l’actualité pendant trente-trois ans, cinéphile averti, boulimique doté d’un sens aigu de l’approfondissement, amateur de femmes et d’huile d’olive, vous attrape d’entrée. Voilà comment cet homme-là, chapeauté et goguenard, né en 1942 («l’année où tout bascule» dit-il en riant) auteur d’un précédent Dictionnaire Amoureux du Journalisme, vous embarque dans son putain de Dictionnaire Amoureux dédié à cette «Putain de Ville» le titre…de sa préface !

Dictionnaire vibrionnant écrit en 760 pages, 2 ans et 260 entrées, livre claque, livre shoot d’adrénaline, où le lecteur est tour à tour bombardée d’images, d’odeurs, de saveurs, de bruits («c’est une ville qui ne cesse d’hurler») fascinée par la verticalité célébrée de la ville, attirée par son horizontalité secrète et révélée de ses rues (n’a-t-il dédié son livre à Martin Scorcese et soigné tout particulièrement le chapitre consacré à Lucky Luciano ?) et enfin prête à chanter ce fameux refrain du groupe Téléphone : «Un jour j’irai à New-York avec toi !»

Embarquement immédiat.

Agnès Bouquet

«Dictionnaire amoureux de New-York», Serge July, Éditions Plon.