Rendez-vous
avec Lisa Azuelos

Une rencontre dans le cadre du cycle des « Conversations d’Agnès », événement culturel depuis 2016 à l’Hôtel de Paris Saint-Tropez.

Saint-Tropez, le 12 juillet 2020

«C’est parce que je suis comme les autres que mes films ont un certain succès». Un certain ?! MDR comme dirait Chloé, l’ado de son dernier livre : «La vie en Ose» paru chez Belfond le 10 juin dernier. Car, qu’il s’agisse de LOL, Mon bébé, Comme t’y es belle ! ou encore de Dalida, tous sont des films à succès certain, dont peut s’enorgueillir Lisa Azuelos, de retour parmi nous, à Saint-Tropez, village cher à son cœur, où elle a étrenné ses culottes courtes, dans des rues sans trottoirs, pieds nus dès l’âge de 4 ans, puis plus tard, s’y mariant, enfantant, dansant, riant, aimant, cuisinant, écrivant.

Lisa, la lumineuse, la femme qui dit toutes les femmes : nos rires, nos pleurs, nos deuils, nos bonheurs, le passage du temps, le «nid vide» ou encore cette seconde vie dans la première où les enfants sont partis, le mari aussi, et que la femme, la mère, la maîtresse (toutes ces femmes en une) se sentent soudain bien inutiles.

C’est ce moment de vie que traite avec délicatesse, humour, tendresse et analyse parfaite – la marque de fabrique de cette psy-cinéaste ou psy-auteur – qui se sert de son stylo ou de sa caméra pour mieux raconter nos vies, mieux les comprendre et en un mot, mieux les vivre.

C’est donc à l’occasion de cette soirée sur un mode adapté aux circonstances actuelles «À La Table de Lisa Azuelos» soit un écrin plus intimiste que celui des Conversations et enrichit d’un diner avec l’auteur, que nous recevrons Lisa, fille de Judas Azuelos et de Marie Laforêt, mère de quatre enfants, cinéaste et femme engagée (on lui doit ce néologisme : la gynophobie et l’association qui dénonce les violences faites aux femmes) passionnée par les relations mère-fille, les poupées russes générationnelles, le matriarcat, adepte de la méditation et du yoga, pratiquant des retraites radicales en Bourgogne sans portable, sans ordi, sans parole, dans cette solitude monacale de laquelle elle ressort purifiée, vivifiée et prête à enfanter de nouveaux projets, mener de nouveaux combats, aimer de nouvelles personnes et nous transmettre cette façon unique de voir la vie et de nous la donner à voir.

Agnès Bouquet

« La vie en ose », Lisa Azuelos, Éditions Belfond.