Rendez-vous
avec Julia Minkowski et Lisa Vignoli

Une rencontre dans le cadre du cycle des « Conversations d’Agnès », événement culturel depuis 2016 à l’Hôtel de Paris Saint-Tropez.

Saint-Tropez, le 27 juillet 2021

Julia Minkowski et Lisa Vignoli : Quand le métier d’avocat et le métier de vivre ne font qu’une !

L’une, Julia, aime être à l’audience, dans l’action, dans le Palais.

L’autre, Lisa, aime être stylo à la main, à sa table de journaliste-écrivain, dans l’observation, la narration, le portrait.

De cette complémentarité naturelle et d’une passion commune pour l’humain, ses failles, ses zones d’ombre, les deux jeunes femmes (40 et 34 ans) ont fait un livre captivant et émouvant : «L’avocat était une femme» (Editions JC Lattès) dans lequel sont mises à l’honneur neuf avocates pénalistes à travers L’affaire qui les a le plus marquées, célèbre ou non.

Ainsi Céline Lasek et Bertrand Cantat, Frédérique Pons et le procès Guy Georges, Cécile de Oliveira et les secrets d’un matricide ou encore Caroline Toby face au gang des Barbares, autant de procès sensibles où il apparaît qu’à la différence de leurs confrères lesdits « ténors du barreau », les pas encore dites «ténoras» (néologisme créé par la brillante et pugnace Julia Minkowski) ont choisi la sobriété et non les effets de manche.

Changement d’époque, changement de style, changement de mentalités aussi, il sera bientôt loin – grâce à des livres comme celui-ci – le temps où l’avocat Thierry Lévy disait à l’une de ses stagiaires : « Vous êtes sûre que vous voulez faire avocate pénaliste ? Parce que ça n’est pas un métier de femme ? ».

Ce livre nous dit tout le contraire, avec passion.

Agnès Bouquet

« L’avocat était une femme », Julia Minkowski et Lisa Vignoli, Édition Jean-Claude Lattès.